mardi 26 janvier 2010

Interview Didier GAILHAGUET 23/01/10

Gailhaguet : "Savoir rebondir"

A trois semaines des JO de Vancouver, le président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, a tiré la sonnette d'alarme après le bilan décevant (une seule médaille, le bronze de Brian Joubert) de l'Euro, rappelant que "pour réussir, il faut transpirer".

DIDIER GAILHAGUET, c'est un bilan décevant...

D.G. : "Bilan mitigé, bien évidemment. Nous espérions deux médailles. Nous espérions des meilleures médailles pour Brian et même pour Nathalie (Péchalat) et Fabian (Bourzat). Il est évident que c'est un bilan qui est décevant. Cela dit, dans ce genre de situations qu'il ne faut pas nier, je crois qu'il faut savoir rebondir vite. Le patinage français n'est pas si loin que ça. Ils ont commis des erreurs, ça veut dire que cette compétition était nécessaire avant les jeux Olympiques. S'il y a des erreurs à faire, il vaut mieux les avoir faites là que de les faire à Vancouver. Cela dit je pense qu'il faut que tout le monde se mette devant une glace et regarde objectivement la qualité de ses prestations, en tire les conclusions nécessaires et fasse les efforts nécessaires car en sport pour réussir, faut transpirer".

Vous tirez la sonnette d'alarme?

D.G. : "Je pense qu'il y a certains points sur lesquels la Fédération va intervenir et faire sentir qu'il y a peut-être eu un peu de laisser-aller, trop de confiance peut-être qui a été donnée à certaines équipes. La mise en garde qui est faite à travers ces championnats nécessite une petite remise sous tutelle de notre Fédération".

Que voulez-vous dire?

D.G. : "Ces athlètes et leur encadrement travaillent. Peut-être peuvent-ils travailler davantage, peuvent-ils travailler, pour certains, mieux. En tout cas, l'important c'est de se regarder devant une glace et se dire: +qu'est-ce que je peux faire de mieux?+. A la lecture de ce championnat d'Europe, nous allons faire, avec chacun d'entre eux et notamment les sélectionnés olympiques, l'analyse nécessaire avec l'objectivité nécessaire et les encouragements nécessaires".

Cela change-t-il les objectifs pour les Jeux?

D.G. : "Non. Je pense que nous avons une équipe qui a du talent. Brian (Joubert), nous le savions avant de venir ici, n'était pas au top. Sa blessure et ses trois semaines d'arrêt n'y sont pas pour rien. Inversement, on peut attendre de ce garçon encore davantage d'efforts, davantage de don de soi parce qu'une médaille olympique, ça se gagne avec les dents".

Et en danse?

D.G. : "Nous espérions mieux pour Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, qui, a mon sens, sont véritablement sur le podium à partir du moment où ils patinent un peu mieux leur première épreuve et leur dernière épreuve. Ils sont parmi les meilleurs d'Europe, c'est incontestable. Ils n'ont pas la réussite avec eux. Ce sont quand même les grands patineurs de la danse d'avenir. On compte sur eux pour Vancouver où ils seront associés à Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder qui, nous le savons, font tous les efforts nécessaires pour revenir au plus haut niveau. Isabelle a fait son choix de vie, nous l'avons accepté. Elle travaille, c'est pour ça qu'elle n'est d'ailleurs pas là parce qu'elle aurait perdu à peu près 50 heures d'entraînement avec son partenaire Olivier. Nous avons pensé que c'était mieux qu'ils travaillent dans la direction de Vancouver. Je pense qu'ils seront présents avec le bon niveau".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire